vendredi 6 avril 2007

Les CARRÉS DE LA DIGNITÉ sur EUROPE 1

Michel Field et Catherine Chabaud ont invité Eric Loizeau à venir parler de cette belle opération solidaire organisée au Maroc en janvier dernier pour la société Orangina Schweppes dans leur émission ECOLOGRAPHIE.
A ne pas manquer: c'est à 16h00 Dimanche sur Europe 1.

jeudi 5 avril 2007

INTERVIEW D'ERIC LOIZEAU SUR LES PROJETS SOLIDAIRES



Allier cohésion interne de l'entreprise, aventure humaine et projet de développement local : l'expertise d’Eric Loizeau Organisations.

Interview d’Eric Loizeau, navigateur (champion du monde des multicoques), alpiniste de haut niveau (sommet de l’Everest en mai 2003), raider, en relation depuis une dizaine d'années avec le monde des entreprises grâce à sa société ELO (organisateur de séminaires, conventions, incentives).

Q : Organisateur de conventions, séminaires, incentives depuis plus de 10 ans, vous proposez aujourd'hui aux entreprises de profiter de leurs conventions pour « donner un coup de main » à des communautés villageoises et, par le biais de financements, d'aider ces communautés à réaliser un projet de développement local. Avant d'aller plus loin, pouvez-vous nous nous en dire plus ?

Eric Loizeau : Pour être plus concret, je vais vous parler de l’opération que nous avons menée pour la société Orangina Schweppes au Maroc en janvier dernier, dénommée les "Carrés de la Dignité".
Octobre 2006:
La direction d’Orangina Schweppes nous confie son souhait de s'investir dans un projet "utile" lors de sa prochaine convention qui se déroulera début janvier 2007 à Marrakech.
A Marrakech, nos recherches nous guident vers une association locale qui oeuvre pour le développement rural et durable d’une commune aujourd’hui considérée comme la plus pauvre de sa région, située à une bonne heure au sud sur le piémont du Haut Atlas (Dar El Jamaa, dont fait partie le hameau de Isgouffa). La rencontre avec le président de l'association, originaire de cette commune et pivot majeur de l'opération par ses compétences d'ingénieur agronome, va être décisive. Séduite et convaincue par l’humanisme, le sérieux et la force de conviction du bonhomme, la direction d'Orangina Schweppes décide de se lancer dans l’aventure en finançant un puits, un moteur, une pompe, le creusement de canalisations pour le système d'irrigation au goutte-à-goutte, et plus de 800 plants d'arbres (fruitiers, oliviers) et des semis (menthe, verveine).
Grâce à l'arrivée d'eau (et les moyens de gérer et maîtriser sa consommation), l'objectif est de créer une parcelle agricole par famille ce qui lui donne les moyens d'accroître, d'une part ses ressources alimentaires, d'autre part, ses ressources financières par la production de produits agricoles bio.
(Il est d'ailleurs intéressant de préciser qu'une partie du financement octroyé par Orangina est en fait un prêt que les habitants s'engagent à rembourser, constituant un fond susceptible d'être utiliser pour un autre projet.)
Janvier 2007 jour J:
Lancement symbolique de ce partenariat par la venue dans le village des 400 participants de la convention : chacune des 40 familles (la quasi-totalité du hameau) participant au projet accueille un petit groupe de membres de la société pour une journée de partage avec un déjeuner d'accueil et quelques heures de travail en commun dans leurs parcelles : c'est simple, quand les "Orangina" ont quitté les champs pour le thé avant leur retour à Marrakech… c'est 800 arbres qui avaient été plantés !

Q : Pourquoi ce type d'événement "utile" ?

ELZ : selon nous, ces événements utiles répondent à deux types de préoccupations :
1- Répondre à un besoin de l'entreprise en terme de cohésion interne : nous avons proposé cette opération à Orangina Schweppes car , en pleine mutation, cette société se trouvait en quête de valeurs permettant de souder les équipes autour d'un projet commun. L'idée de soutenir ce projet de développement local destiné aux habitants de ce douar qui avaient décidé de prendre leur avenir en main les a totalement séduit: d'une part car les 400 participants s'appropriaient cette aventure commune en allant dans le village, d'autre part, car cette appropriation se faisait d'autant plus naturellement qu'un parallèle pouvait être fait entre cette communauté villageoise et la communauté "Orangina" face à leur avenir.
On peut dire aussi que c'est un bon échange : cette opération a profité à la cohésion interne à l'entreprise comme elle a profité aussi à la cohésion interne de ce hameau. Si les villageois étaient suffisamment décidés et structurés pour donner le jour et faire vivre cette association de développement rural (en fait ils sont tellement dynamiques qu'il y a 2 autres associations, l'une pour le développement du village, l'autre pour la valorisation du patrimoine culturel au travers d'une troupe de folklore berbère), ce partenariat a boosté cette association par l'engagement des villageois autour d'un projet commun, un certain nombre de travaux ayant du être réalisés pour préparer le Jour J.

2- Ensuite, ce type d ‘événement répond à l’exigence émergente chez nos clients de "sens" et de "solidarité". Pour illustrer cela il faut que je vous raconte : la direction d’Orangina Schweppes avait souhaité garder secret jusqu'au dernier moment la teneur du projet afin de faire du "jour J" une surprise pour les participants. Autant dire que les bruits de couloir nous confirmaient la conviction des participants de partir ce jour là pour des activités" classiques" (balades, 4x4…). Or, lorsque avec le DG nous avons annoncé et décrit le programme, le départ pour le village, l'objectif du partenariat, le "coup de main", la rencontre avec les villageois, les travaux agricoles dans les parcelles des familles… il n'y a pas eu un l'ombre d'une hésitation: l'adhésion de tous au projet a été immédiat, marqué par des applaudissements sans fin.

Q : Vous surfez sur la vague du durable, équitable, solidaire…. ?

ELZ : Oui, il y a une « vague », une mode disent certains, de l'équitable, solidaire… comme il y a une « vague » de l'écologie et de la préservation de l’environnement… et c'est tant mieux, chaque pas fait dans ce sens est une bonne chose.
Ces préoccupations de solidarité sont aussi les valeurs que nous soutenons depuis longtemps par notre comportement social et notre façon de voyager. De même que nos partenaires et associés, notamment la société Ethic Events qui gère les Restaurants « Dans le Noir » ouverts à Paris, Londres et Moscou .

Q : Quelles est le coût de cette prestation "solidaire" ?

ELZ : Nous ne sommes pas des philanthropes car comme toutes les entreprises nous devons d'abord veiller à notre développement. En revanche, notre objectif est clairement d'amener les entreprises à s'investir dans le développement durable local tout en participant à une aventure humaine interne à l'entreprise.
Pour revenir dans le détail des aspects financiers, le coût de cette prestation comprend:
- l'organisation totale du séjour, de la partie Convention-Séminaire à la partie "utile-solidaire"
- l'intervention de "professionnels" au long de l'opération qui en garantit la réussite
- la mise en relation et l'organisation du partenariat entre l'entreprise et l'association porteuse du projet de développement local ce qui suppose d'avoir déniché la "bonne" association capable de mener à son terme le projet.
- l'organisation et le suivi sur place des avancées du projet et celle de la journée de rencontre.
- après l'opération, le suivi du lien entre l'entreprise et le village au travers d'informations régulières, de visite de membres de l'entreprise etc.…
En réalité, dans un contexte semblable, un rallye en 4X4 bien organisé aurait coûté probablement le même prix…

Q : Le passage de 450 personnes dans un hameau qui compte tout au plus une quarantaine de familles, n'est-ce pas un peu… trop ?

ELZ : Le partenariat entre Orangina et l'association locale de développement rural aurait en effet pu s'arrêter à la phase de soutien financier, soit la partie la plus importante pour la communauté villageoise. Mais ce que nous avons conçu ensemble, ELO, Orangina Schweppes et l'association locale, c’est la mise en relation des deux communautés. Car lire dans une "newsletter" interne que l'entreprise soutien un projet de développement local, c'est bien, mais ça reste pour beaucoup dans le domaine de l’abstrait : il y a peu de chances pour que le personnel localise le pays sur une carte, retienne le nom du village concerné, sache quoique ce soit sur les réalités de la communauté soutenue et sur les tenants et aboutissants du partenariat de l'entreprise. Or, lorsque vous allez sur le terrain, c'est tout le contraire qui se passe : la "communauté" que vous rencontrez a enfin un visage : ce sont des personnes, hommes, femmes, enfants, qui ont un nom, une maison… Concernant les équipes d'Orangina, pour la plupart, c'était la première fois qu'ils venaient au Maroc, la première fois qu'ils pénétraient dans un village marocain tout à fait banal, la première fois qu'ils mettaient les pieds dans une maison de village, qu'ils mangeaient assis sur des tapis, dans un plat commun…
Ensuite il est important de rappeler que le séjour dans le village n’a duré que quelques heures et que pour ces quelques heures, tout avait été mis en place soigneusement pour garantir un bon déroulement: il n'a jamais été question de "débouler" dans le village sans crier gare.

Q : Ce type d'événement induit donc une longue préparation ?

ELZ: Oui, sans aucun doute. Nous avons passé beaucoup de temps dans le village, plusieurs jours ; à plusieurs reprises avant le jour J, nous avons rencontré les habitants, tous les habitants qui ont été avec les leaders de l'association les co-organisateurs de cette rencontre. Ensuite, pour être sûr que cette rencontre entre les équipes Orangina Schweppes et les villageois ait vraiment lieu, nous avons eu recours à une quarantaine de "médiateurs" marocains bilingues, pour pallier au problème de langue : les "Français" parlent français, les villageois parlent pour la plupart berbère et arabe. La mission de ces médiateurs était d'assurer le lien entre les deux communautés, mais aussi de donner aux occidentaux les règles fondamentales de "savoir-vivre » marocaines (saluer son hôte, comment rentrer dans une maison, savoir se tenir à table, manger avec la main droite...).

Q : Et le bilan ?

ELZ : Plus que positif.


- Concernant les équipes d’Orangina Schweppes, le souvenir de leur participation à cette aventure commune reste intense : cela a renforcé indéniablement "l'esprit d'équipe"… sans compter qu'ils entendent bien garder le lien avec le village…
- Pour les habitants du village, le souvenir de leur participation à cette aventure commune reste également très fort : ils poursuivent ensemble les travaux agricoles… sans compter qu'ils entendent bien garder le lien avec nous et les équipes d'Orangina.
- Et pour nous… et bien, c'est la même chose ! Parmi toutes les opérations que nous avons organisées jusqu’à présent, c’est celle qui laisse le meilleur souvenir à l’ensemble de l’équipe.

mardi 3 avril 2007

"D'un monde à l'autre" CONFÉRENCES D'ERIC LOIZEAU


PASSION ET EXCELLENCE D’UN MONDE À L’AUTRE, DE LA MER A LA MONTAGNE

Passion et excellence sont deux axes essentiels dans la stratégie de changement souvent d’actualité dans la vie des entreprises modernes. « D’un monde à l’autre » illustre parfaitement la capacité d’ERIC LOIZEAU à changer totalement d’orientation entre le monde de la course en mer et celui des expéditions en haute montagne.

LES TEMPS QUI RYTHMENT L’INTERVENTION:

FILM DU CAP HORN À L’EVEREST (5mn) DIAPORAMA RACONTANT L’HISTOIRE DE SA DURE ASCENSION DE L’EVEREST DE MAI 2003 (40mn) FILM INEDIT TOURNÉ AU SOMMET DE L’EVEREST (8mn) QUESTIONS ET RÉPONSES….

QUELQUES POINTS DÉVELOPPÉS :

CE QUI FAIT LA RÉUSSITE EN MER ET EN HAUTE MONTAGNE L’EST AUSSI POUR L’ENTREPRISE
Mise en avant du travail et de la passion qui en sont les deux moteurs principaux.
SE DONNER UN OBJECTIF : RELEVER UN DÉFI
Montre comment le passage d’un monde à l’autre est un défi jamais gagné d’avance (concernant Eric : beaucoup à perdre pour quelqu’un dont la notoriété était déjà établie grâce à ses résultats en courses océaniques).
Montre à quel point l’Everest fut un défi énorme à relever.
IL N’Y PAS D’IMPROVISATION AU PLUS HAUT NIVEAU
Tout se prépare et cela longtemps à l’avance.
Relation de toute la préparation physique et mentale ainsi que de la logistique humaine et matérielle.
LA RÉUSSITE EN CORDÉE OU EN EQUIPAGE : L’ESPRIT D’ÉQUIPE
Montre que tous les membres d’une équipe participent au succès final.
L’exemple fort est celui de l’apport décisif du routeur météo basé à Chamonix (d’autant plus qu’il est fait allusion à un apport technologique de communication).
Les exemples liés aux Sherpas préparant les voies, portant le matériel aux camps intermédiaires est également très représentatif.


COMMENT CONSTRUIRE LA VICTOIRE :

SE MOTIVER DANS LA DIFFICULTÉ
Le plaisir se trouve dans la difficulté.
Plus le challenge est élevé plus le plaisir d’avoir vaincu est intense.

REMETTRE EN QUESTION LES SCHÉMAS TRADITIONNELS
Le renoncement pour mieux se relancer lors d’une prochaine tentative.
Ex : atteindre le Col Sud à 8000 mètres et se dire que ce n’est pas pour cette fois.
Rester lucide pour ne pas vaincre à tout prix mais gagner à coup sûr.
Le choix d’une stratégie différenciant pour se ressourcer, repartir à l’assaut et vaincre
Ex : Décider de quitter le camp de Base et une partie de l’équipe pour se préparer plus bas en altitude.
AVOIR L’ESPRIT DE CONQUÊTE
Nécessaire pour aller au sommet dans des conditions difficiles et résister aux contraintes de deux mois et demi d’expédition.
Obligatoire pour aller au bout d’une course à la voile en solitaire.


BUDGET : 5000 Euros HT (hors frais de voyage et déplacements)

DEDICACES :

Possibilité de dédicace du livre DU CAP HORN A L’EVEREST (prix du GHM et de l’OBIOU 2005)
Prix d’achat du livre 15 euros HT

SOCIÉTÉS AYANT DÉJÀ UTILISÉ LES INTERVENTIONS D’ERIC LOIZEAU : Danone Produits frais, Orangina Schweppes, Cointreau, Chantelle, Equinox Consulting, Equipe de France de football, Fédération française de tennis, BNPP Assurances, Oracle, Altis Conductor, Mattel France, France Telecom, XV de France, Schenker, Fujifilm, Sciences Po Paris….